Adieu les iris, bonjour les fruits du verger, vaches chèvres et moutons

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Crédit Ch. Coudret

Inconditionnelle du Parc Floral de Bordeaux depuis de très nombreuses années, j’avais vu disparaître avec tristesse, les massifs de fleurs tel celui des iris ou des pivoines par exemple qui enchantaient la vue alors que les camélias du début d’année commençaient à disparaître. Chaque saison donnait ses couleurs à la nature dans ce vaste parc planté d’arbres magnifiques.

C’est donc avec une certaine réticence mais aussi beaucoup de curiosité que je me suis rendue à l’inauguration de la « Réserve écologique des Barails »* qui couvre maintenant cet ancien parc floral, le Bois de Bordeaux et au-delà.

Ce nom de « barail » a été retenu par la Mairie de Bordeaux nous explique-t-on car retrouvé sur des anciens cadastres et correspondant à « des paysages cultivés de prairies humides bocagères ». Les prairies humides sont restaurées et en 10 ans le parc a changé de vocation. « Entre la Garonne et la réserve naturelle de Bruges, nous avons crée un vaste corridor écologique » explique Magali Fronzes, adjointe au maire en charge de la nature et des espaces verts (160 hectares dont la moitié accessibles au public), pour expliquer ce changement de politique.

A l’occasion de cette inauguration, des stands de différentes sortes étaient dressés dont celui sur le compostage où le sourire de Christine accueillait les indécis et les convaincus ! Vous la retrouvez** sur l’aire de compostage du Port de la Lune à Bacalan ouvert déjà depuis 2011. Cette aire est portée par la Régie de Quartier Habiter Bacalan.

Dans les archives du journal un article écrit en 2009 dans le n°25 encourageait déjà les habitants de Bacalan à découvrir ce magnifique endroit inconnu à deux pas de notre quartier. A l’époque il n’était accessible qu’en voiture (dans le prolongement de l’avenue Labarde vers Blanquefort, direction Bois de Bordeaux et golf). Maintenant le tram C vous y dépose à l’arrêt – parc des expos/stade Matmut – et on nous promet une nette amélioration des conditions d’accès.

Alors contre mauvaise fortune, bon cœur; Tout en regrettant l’arrêt de tous ces embellissements horticoles, soyons « écolo ». Je vais continuer d’aller respirer dans cette réserve écologique et suivre l’évolution de ce grand espace de nature à deux pas du centre-ville. Je sais que nous y retrouverons la grande roseraie qui a été conservée et bien d’autres endroits que vous découvrirez.

Alors, à quand une grande et belle promenade pour petits et grands ?

* 1 avenue de Pernon. Bordeaux
** 7 rue Henri Collet, derrière la résidence Port de la lune. Tous les après-midi de 14h à 17h.

Pierrette COUDRET

Pour ceux qui souhaitent de plus amples explications : l’article de Bordeaux 7

1 commentaire

  1. Et oui, hélas, adieu les iris… bonjour la « réserve écologique ».

    J’avais découvert cet éblouissant Parc Floral en arrivant à Bacalan et je m’y rendais très régulièrement – un lieu superbe pour se promener tout au long de l’année. Mais nous avions tous remarqué avec tristesse et incompréhension la disparition de nos chers iris dont la floraison rythmait notre printemps et été. Au début on pensait à une année de sécheresse, puis finalement on avait constaté l’abandon de l’aspect horticole de ce parc sans en comprendre la raison. Un choix simplement financier – cela coûtait trop cher en entretien.

    Après les discours et un sympathique buffet « anti-gaspi » préparé par l’équipe de Gargantua, place aux animations pour cet après-midi de fête. Je n’ai pas eu le loisir de profiter de la calèche ni des visites naturalistes. Mais j’ai pu apprécier une balade de deux heures « à la découverte des plantes sauvages comestibles » avec Benoît Perret, auteur du livre éponyme. Et enchainé avec un « bain de forêt ». Qu’est-ce ? Notre petit groupe s’est approché lentement, parfois en marche arrière, des arbres en pleine conscience, à l’écoute, utilisant tous nos sens, y compris l’ouïe. Joël Le Piez, sculpteur à caresses sonores d’Arbrasson nous a fait vivre la communication des arbres entre eux et avec nous. Un moment de contemplation exubérant et … écologique.

    De plus notre « réserve » nous offre une signalétique très claire qui faisait défaut avant et qui devrait rendre les promenades plus faciles pour ceux qui découvrent le lieu. Et on peut toujours y rendre visite aux vaches et veaux de la race bordelaise. Donc pas de réserves pour y aller !

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