La Jussie espèce allochtone d’Amérique du sud est introduite en France au 19e siècle comme ornement des bassins.
La fleur de 2 à 4,5 cm de diamètre a 5 pétales jaunes vifs. Ses tiges rigides, noueuses, résistantes se développent en profondeur jusqu’à 3 m. et environ 80 cm au-dessus de la surface. Un nœud peut développer des racines alimentant l’ensemble de la plante. Par un hiver froid, ses parties aériennes meurent, s’ils ne gèlent pas les rhizomes survivent. Elle apprécie les eaux très ensoleillées, stagnantes. Son importante et rapide croissance (2 cm/j.) peut doubler toutes les 2 semaines. Peu exigeante en nutriments elle forme un herbier dense, inextricable, qui masque la pénétration de la lumière, étouffant les autres plantes servant d’abri à la faune ou à l’alimentation des poissons. elle absorbe l’oxygène empêchant la survie de la plupart des espèces animales. Sa décomposition accentue l’étouffement des sols.
Considérée comme l’une des plantes envahissantes les plus problématiques, elle ne peut être importée, cultivée, commercialisée, plantée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’U. E. La Jussie se situe au 5e rang des incidences financières des espèces invasives.
La combinaison d’un curage précédé d’un traitement chimique, ne garantit pas du retour de cette plante. Aucun traitement n’a permis son élimination totale et définitive. Elle est peu appétente pour les herbivores voire même toxique.
Gérard Lefèvre
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