Avec une météo capricieuse, pluie, vent, soleil, Pascale et Ricardo sont repartis vers le sud de l’Italie traversant des zones sauvages : c’est l’entrée dans les Pouilles.
Les chemins sont parsemés d’obstacles, comme les tunnels interdits aux vélos, les routes effondrées nécessitant de pousser les vélos sur plusieurs kilomètres, bonjour les montées, sans parler d’une rage de dent pour Ricardo justifiant un arrêt de quelques jours.

L’impression générale dans les Pouilles est que le temps semble s’être arrêté.
Les villages se vident de leur jeunesse, beaucoup de maisons sont abandonnées et surtout on constate une dégradation de l’environnement.
L’accueil et la gentillesse des gens sont l’occasion d’originales rencontres, comme ce marin pêcheur reconverti dans la sculpture sur bois ou cet architecte devenu céramiste. Dans une propriété Ricardo et Pascale se sont proposés pour faire les vendanges. On y fait aussi de l’huile d’olive, du miel, le tout en bio.
Le cap des 3000km est franchi. Il faut penser aux vélos, remplacer un frein arrière, un pneu, refaire la provision de rustines surtout après six crevaisons en deux jours !

Après les Pouilles c’est la Basilicate avec Matera la plus ancienne ville d’Italie inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, le village médiéval fantôme de Craco. Puis c’est l’entrée en Calabre jusqu’à Lazzaro à la pointe de la botte italienne où la restauration d’une vieille maison les retient plusieurs jours.
Ils passeront ensuite en Sicile où les enfants de Pascale sont attendus à Palerme pour Noël.
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Denis Ségouin