Il y a presque six mois déjà que le ramassage des poubelles à domicile n’est plus assuré aux Quatre-Chemins, à Bacalan. Menacés par un habitant armé d’un fusil, les éboueurs ont refusé de continuer leur service dans ce quartier. Depuis, les habitants de l’impasse Vampeule, Cité Peyronneau, impasses Noël et Maurice Lagardère, sont obligés d’aller vider leurs sacs-poubelles dans les bennes mises à leur disposition avenue de Labarde, du côté opposé à leurs impasses. Il en va de même pour les encombrants !

Particulièrement difficile pour les personnes âgées nombreuses dans ce quartier, cette situation pose de sérieux problèmes de sécurité. Très présents avenue de Labarde, les camions circulent vite et ne respectent pas toujours les piétons. Pour l’instant, malgré la demande des habitants, aucune solution n’est proposée. Faudra-t-il un accident grave pour faire bouger les responsables ?

Propos recueillis par Pierrette Coudret

La réponse des pouvoirs publics

Le journal BACALAN a interpellé Bernard Larose, responsable de service pour la Métropole en charge de la collecte des poubelles et Vincent MAURIN, maire-adjoint de Bordeaux maritime.
Deux problèmes bien distincts sont identifiés.
– L’un, d’ordre policier, concerne l’intimidation avec arme Cité Peyronneau. Une plainte a été déposée, à suivre sur le plan strictement judiciaire.
– Quant à l’autre, qui concerne le ramassage des ordures ménagères, le clash du 21 juin a remis en évidence le fait que les bennes de ramassage ne peuvent faire demi-tour dans les impasses des Quatre-Chemins. Celles-ci mesurent entre 200 et 300 m de long. Or, ce type de collecte n’est « toléré » que dans les très petites impasses afin de réduire les risques. Malgré cela, depuis plusieurs années, la municipalité a autorisé le ramassage. Mais les incivilités et les intimidations se sont multipliées rendant difficile et parfois dangereuse la position des éboueurs.
Actuellement, une solution multi-partie entre la Métropole et la mairie est à l’étude. Des travaux de voirie en fond d’impasse permettrait le demi-tour de bennes plus petites.
Vincent Maurin prévoit « d’annoncer un retour à la normale avant la fin d’année ou tout au début de l’année 2022 ».