Rencontre avec Pierre Brana

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Avec les souvenirs de Pierre Brana, c’est le Bacalan de la seconde guerre et de l’après-libération qui est évoqué (jusqu’au milieu des années cinquante) : création d’un foyer des jeunes très actifs aux plans culturels (théâtre, cinéma, spectacles, débats…) sociaux (la question des « vieux travailleurs », les associations, la vie du quartier), sportifs (implication dans le BAC), politiques (les positionnements idéologiques, le combat contre le projet initial du Pont d’Aquitaine). Dans tous ces domaines, les jeunes du foyer ont largement utilisé l’arme de leur journal, « Le Moustic ». C’est une génération très différente qui s’exprime, correspondant aux évolutions technologiques et au bouleversement des mentalités qui vont refonder les bases de notre société contemporaine.

Devant le 26, rue Léonie, le petit Pierre Brana entre son père Henri (Jacques à l’état-civil, né en 1903) et sa mère Charlotte (née Delcamp en 1904).

D’abord embauché comme « balayeur à la cour » à la raffinerie Saint-Rémi en pleine guerre de 14. Après avoir suivi des cours du soir, devient chaudronnier et entre à la Régie municipale du gaz.
Charlotte a d’abord vécu avec sa mère aux « Maisons neuves » puis au 94, rue Arago. Après avoir appris le métier de « tailleuse » dans une grande maison de mode, elle s’installe couturière à domicile. Elle épouse Henri en 1926. En 1930, ils acquièrent un terrain de 176 m2 rue Léonie sur lequel, grâce à la loi Loucheur, ils font bâtir leur maison. C’est là que naît Pierre Brana le 28 mai 1933 avec l’aide d’une sage-femme, Mme Doute.

1941, classe de 4e à l’école primaire Blanqui. Assis au premier rang, Pierre Brana est le quatrième à partir de la gauche.

Le directeur, René Roy, notait les noms et adresses des maîtres et des élèves sur des cahiers classés par année. Entre 1942 et 1945, on relevait en CM1 les noms de :
Roland Aubin, Emile Augizeau, Roland Bac, Raymond Barbedienne, René Bourdon, René Baré, Roger Belet, René Celse, Roger Charras, Ferdinand Debrais, Guy Deffarges, Pierre Flamen, André Front-Reignier, Manuel Guttierez, Jack James, Joannelle, Pierre Hassik, Gilbert Lagière, Serge Lagrave, Henri Lamongie, Marcel et Pierre Lhérisson, Jean Lirou, Henri Los Arcos, Daniel Lambert, Evariste et André Martin, Louis Montador, Christian et Roland Moraud, Guy Palame, Michel Provins, Guy Rambeau
Moïse Schinazi, Pierre Sourillan, Louis Samon, Félix Calavera, Jean Uhartegaray, Daniel Valade…
M. Grenier se souvenait de noms supplémentaires : Basque, Duplaa, Stabile, Domeng, Billote, Poudret, Grenier, Colmyn.
L’instituteur était probablement M. Eyquem.
Pierre Brana, Une Jeunesse bacalanaise, Ed. Pleine Page, 256 pages, 19,00 euros. Sortie en librairie le 15 septembre 2010.

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